À l’heure où les défis de santé publique s’accumulent à un rythme alarmant, où les maladies chroniques représentent 7 des 10 premières causes de décès dans le monde et où la transition démographique met en évidence le vieillissement de la population, il est passionnant de constater que l’enrichissement de l’environnement peut apporter une réponse pertinente basée sur une recherche scientifique solide.

Le rôle de l’environnement physique sur la santé des résidents des maisons de repos a fait l’objet d’une étude approfondie afin de déterminer s’il favorisait les facultés de vieillissement. La littérature existante n’a pas permis de formuler des recommandations utiles pour l’aménagement de l’environnement des maisons de repos.

L’enrichissement de l’environnement a été décrit pour la première fois en 1951 et a été étudié presque exclusivement dans le modèle animal au cours des décennies suivantes. Ces travaux ont mis en évidence le rôle positif de l’enrichissement environnemental sur la plasticité cérébrale.

Comme la salutogenèse se concentre sur les origines de la santé humaine et produit une approche globale de la promotion de la santé, elle apporte un changement de paradigme majeur dans l’approche des questions de santé publique.

Ce livre présente la première transposition de l’environnement enrichi à l’homme par le biais d’études cliniques menées sur des résidents d’hôpitaux psychiatriques atteints de la maladie d’Alzheimer.

Il ouvre une porte qui devrait être immense si l’on imagine les champs d’application qui pourraient être positivement et durablement abordés. Il ne s’agit plus de concevoir l’environnement comme un obstacle ou un risque, mais de l’enrichir pour qu’il participe directement à l’amélioration de la santé et du bien-être des adultes âgés, en s’adaptant à leurs besoins.

Ce concept d’enrichissement de l’environnement, s’il est étendu à l’homme, peut permettre d’aborder les questions de santé environnementale à tous les stades de la vie.