Les premières recherches ont consisté à adapter un jardin en un dispositif expérimental appelé « jardin enrichi ». Depuis dix ans, nos équipes ont développé des modules d’enrichissement en collaboration avec des équipes pluridisciplinaires en gériatrie. Ces modules ciblent des aspects variés : stimulation cognitive, orientation temporo-spatiale, séquencement des gestes, apaisement, estime de soi, interactions sociales, etc. Ces modules ont été intégrés dans les « jardins enrichis » de certains EHPAD, accueillant des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer.

Les résultats ont été impressionnants. Les usagers de ces jardins enrichis ont montré une récupération des capacités cognitives, une indépendance fonctionnelle accrue, et une réduction des troubles comportementaux.

Par la suite, les recherches ont été transposées dans des institutions médico-sociales spécialisées en psychiatrie, oncologie, autisme et diverses formes de handicaps, permettant de reproduire les bénéfices observés en laboratoire. L’extension du concept d’environnement enrichi à l’ensemble des espaces de vie institutionnels (collectifs et individuels) a confirmé les observations initiales.